Un mois de silence bien rempli !

Et oui, plus d’un mois que je n’ai pas écrit sur mon blog, mon compagnon de vie virtuelle où je ne vous raconte pas tout .. Si je n’ai pas écrit depuis si longtemps, c’est que ma vie a été bien remplie !

Le 11 août, c’était la rentrée pour mes enfants et la semaine d’après, c’était aussi la rentrée pour ma seconde qui intégrait sa nouvelle université. Oui, elle a quitté McGill et est désormais étudiante dans le Colorado, à Colorado State University. Un choix qui lui appartient et que je ne commenterai pas ici.

Alors reprenons dans l’ordre :

Le 15 août, nous allions voir Cold-Play qui passait à Kansas City. Je ne voulais pas le rater et je n’ai pas été déçue. Cela restera parmi mes plus beaux concerts. A l’entrée, on nous avait donné un bracelet qui par la suite s’allumait de différentes couleurs et en rythme.

Le 17 août, je prenais la route, seule au volant et en voiture, pour rejoindre ma seconde fille, Amy à Fort Colins, Colorado, sa nouvelle ville d’accueil. Elle y était en fait déjà depuis une semaine, dormant sur le canapé d’une généreuse étudiante. Elle avait pu intégrer la marching Band de son université et se devait de faire le stage de début d’année. Elle a donc pris l’avion pour y aller, a manqué le concert de Cold Play, a vaillamment campé dans une maison inconnue, et a plongé dans l’inconnu mais dans sa passion, la musique pour sa nouvelle terre d’accueil. Un retour aux sources américaines. Donc, je me devais de lui amener ses 5 valises remplies de toute sa nouvelle vie d’étudiante.

Traverser le Kansas, c’est une petite mort assurée, de quoi s’endormir au volant, et se réveiller à la vue d’un panneau qui me plonge à chaque fois dans, au choix : 1- un monceau de réflexions spirituelles, ou deux, un éclat de rire nerveux : “If you die today, where will you spend eternity ? “

J’avoue que je n’ai pas encore la solution à cette question et que j’ai déjà du mal à penser à ma retraite, alors penser à mon éternité : cela aura le temps d’arriver en son temps. En attendant, ce genre de panneau me fait dire que l’on doit forcément retrouver dans ces contrées, des adeptes de la terre plate : mais peut-on vraiment les en blâmer : au Kansas, la terre est assurément plate, et ce jusqu’aux Rockies.

J’en étais là de mes réflexions, quand enfin, après avoir enfilé 10 émissions de ma radio préférée NPR et écouté la moitié d’un audio-book qui m’avait replongée dans mes années californiennes, j’ai enfin aperçu le sommet des montagnes. Vous dire que j’ai apprécié les bouchons de Denver, pas trop non ! J’en étais finalement à chanter à tue-tête sur les chansons de Cold Play histoire de passer mon ennuie et de vider ma tête de cette journée de cogitations. Forcément quand le paysage est plat et qu’il n’y a rien à voir, le hamster qui vous trotte dans la tête, s’en donne à coeur joie.

Anyway, après 10 longues heures de route, j’arrivais avec mon chargement à l’hôtel, et je dus décharger, mes 5 valises, 4 sacs, le lampadaire et les 2 vélos (celui d’un copain et le sien) : manquait plus que le chien et le poisson rouge, histoire de passer la nuit, l’esprit tranquille. Puis tout recharger le lendemain, cette fois-ci aidé de ma fille pour aller ensuite installer tout son barda dans son nouveau palace.

Sa chambre avec ses nouvelles room-mates nous attendait. Ce qui aurait du être le déménagement le plus long du monde pour amener ses 5 valises, 4 sacs, lampadaires etc tout en haut, au 2nd sans ascenseur, s’est résumé à juste un aller retour pour moi : le temps d’ouvrir le coffre et tout s’envolait par magie tout en haut : en guise de magie, le papa d’une des roommates nous avait demandé si nous avions besoin d’aide. Ma fille avait répondu : no it’s ok, we can manage, thank you …. 10 secondes après, c’était room-mates, parents, et boy friends qui faisaient la queue devant ma voiture pour participer au déchargement : en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, it was done !

Dans l’après-midi, alors que ma fille devait se plier à son emploi du temps, j’allais me balader dans le centre historique de Fort Collins.

Le lendemain, je reprenais la route dans le sens contraire, après avoir rechargé le frigo de ma fille. Même topo, qu’à l’aller, sauf que l’on perd 1 heure dans ce sens-là et que la route semble ne jamais se terminer. Quand au bout de 4h, je m’étais arrêtée dans l’un des deux seuls Starburcks présents entre Denver et Topeka (capitale du Kansas : plus de 800 km de distance), j’avais eu un coup au moral, quand j’avais vu que mon GPS indiquait encore 5 heures de route. Il était déjà 5h de l’après midi !

Mais je finis par arriver, just in time pour accueillir mon frère qui lui arrivait de Chicago, en train …. oui oui en train ! Nous étions le 19 août.

Le dimanche fut donc pour moi un vague moment de repos, car nous préparions ensemble la fameuse éclipse. Le temps était menaçant vers chez nous et je n’arrivais pas à voir comment j’allais jongler avec les nuages pour apercevoir cette fameuse rencontre.

Nous avions finalement trouvé un endroit plus que sympa pour nous installer : we were in the middle of the Path of totality. Au bord d’un lac. Sauf que les nuages ont été plus forts que le reste et ont surtout totalement trompé les prévisions météo locales, déjà incertaines. Grosses grosses déceptions de voir, que les éléments venaient saboter cette éclipse. PS : j’avais fait sécher l’école à mes enfants avec la complaisance des directeurs, qui savaient bien que toute résistance serait vaine.

Bref, oui, nous avons vu la nuit tomber et je ne pourrais que corroborer ce que j’avais entendue : it was life changing. Grosse émotion, quand même !

 

Pas le temps de m’appesantir sur ma culpabilité de ne pas avoir pu trouver le bon spot : à quelques 100 miles de là, le ciel était clair. J’avais juste piqué le mauvais côté de la ville. Bref, restait la fin de semaine pour me rattraper pour faire découvrir à mon frère les plus beaux endroits de la ville et de ne pas lui faire regretter sa venue. Mission accomplie : il est reparti enchanté de sa visite de la ville et des environs.

A peine était-il partit non sans mal car l’ouragan Harvey avait fait annuler son avion pour Chicago. Après avoir bataillé presque 2h avec United, pour trouver un avion, le problème s’était résolu à plus de minuit et la seule possibilité était à 6h le matin. Restait à se coucher rapidement pour profiter des quelques heures que nous avions devant nous pour dormir.

La semaine suivante fut courte et comme un long week-end s’annonçait, nous avions décidé de retourner dans le Colorado, histoire de changer d’air.

Vendredi, départ à 15h et j’avais en tête d’explorer une nouvelle route : 6 états à traverser : Kansas, Missouri, Iowa, Nebraska (interminable le Nebraska), un bout de Wyoming et enfin, le Colorado. Même avec moins de miles (kilomètres), la conclusion fut que la route directe, quoique vraiment boring valait mieux et était plus tranquille.

Arrivés à bon port à plus de minuit, notre demeure nous attendait : une charmante petite ferme rouge et des propriétaires vraiment adorables. Et c’est l’appel de la montagne qui a gagné .. mais je vous raconte tout cela dans un prochain article…

Et en même temps que tout cela, le 1er septembre, je sortais enfin mon second livre : Comprendre le Système de Santé aux Etats-Unis !

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6 Comments

    1. says: Isabelle

      oui c’est clair : ce panneau est là depuis les 6 ans que je fais cet aller retour ! les gens qui l’ont mis là ont la fois .. sur la route, il y a d’autres mots doux de ce genre ! celui-ci je le trouve brutal en fait !

  1. says: Audrey

    Merci pour l’article. Un mois de septembre bien rempli en effet! J’ai repéré un petit anglicisme dans cet article. Je sais que c’est dur. Chez nous, après 3 ans en Angleterre, le français perd du terrain…

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