Ma routine américaine

Dès notre retour du Canada à Noël, nous avons plongé dans une routine qui nous laisse à la fin de ce mois un peu désabusés.

Les échéances

Notre seconde fille devait terminer ses dépôts de dossiers à l’université avant la date fatidique du 1er janvier : quelques sueurs froides après et délestée de quelques 1000 $ (nous pas elle), elle pouvait enfin respirer : sa mission était accomplie et il ne lui restait que l’attente. Quelques réponses sont rapidement arrivées : les écoles les plus proches ou tout du moins les écoles d’états, ont vite rendu leur sentence, c’était un OUI tonitruant, voire même une injonction à les rejoindre. Pour les autres, nous attendrons mars.

Dans la foulée, je recevais déjà des courriers de ces universités : à croire qu’il fallait maintenant séduire les parents pour s’assurer que leur rejeton allait bien se décider le plus rapidement possible. Kansas Université n’est pas sa “Dream School”, mais le programme Honor lui tend les bras et même l’implore de venir. De mon côté, je suis plutôt attirée pour l’envoyer à Colorado State : tout près des montagnes des Rocheuses, c’est plus que tentant. Mais ne résidant pas dans l’état, la note reste salée, même si ils ont offert de réduire les coûts en accordant une belle “scholarship”. Une phase de négociation va aussi certainement s’engager : les universités sont des business : il faut savoir ensuite les mettre en concurrence.

Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué : la miss est dans l’attente d’écoles plus à l’est et oui, son cœur balance du côté de la côte, plutôt que dans les terres… Wait and see

En attendant, elle a pu mettre à la poubelle, les centaines de brochures publicitaires d’universités reçues cette année.

L’engagement citoyen à l’américaine

Ce premier janvier, nous attendait une lettre de la mairie à la maison : des voisins faisaient une demande d’installation d’une ruche dans leur jardin. Les maisons dans une limite de 200 feet, étaient notifiées. Plutôt interloqués, nous avons investigué : c’était nos voisins les plus proches, soit à une distance de 5 m de notre jardin. Une ruche quelle drôle d’idée : pas que je n’aime pas le miel, ni les abeilles : j’aurais pu être conciliante si cette demande ne me paraissait pas aussi insensée, tant nos maisons sont proches. La présente lettre, nous indiquait que nos voisins avaient donc fait la demande d’un permis et que la mairie, allait accepter les réclamations jusqu’au 29 janvier. Puis, ils procéderaient à une inspection pour savoir si la demande était recevable.

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le jardin de nos voisins vus de chez nous !

Alors, évidemment, j’ai commencé à chercher et découvert que notre commune n’avait pas de loi à ce sujet : le cas ne s’étant peut-être jamais présenté qu’un illuminé veuille installer une ruche dans une résidence pleine d’enfants. J’ai commencé à mener l’enquête pour m’apercevoir que tous les voisins y étaient opposés et avaient tous envoyé leur complainte. Croisons les doigts que cela fonctionne : de mon côté, je me suis adressée à une association d’apiculteurs qui m’a envoyé le code municipale de la commune d’à côté, qui semble bien mieux organisée que la nôtre puisqu’elle a intégré un paragraphe sur les distances minimales à respecter.

Et oui, habiter à l’étranger c’est aussi se retrouver confrontés à une certaine routine et des habitudes et contraintes un peu surprenantes parfois : on n’est pas constamment en voyage, ni constamment entrain d’en préparer. Il y a la vie qui file avec ses rythmes et ses problèmes. Le mois de février s’annonce un peu plus riche, mais ce n’est pas gagné !

En attendant, je rêve en contemplant le lac près de chez moi.

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7 Comments

  1. says: Kenza

    Ce genre d’articles sur le quotidien franc et honnête, sans publicité, m’avaient manqué. Hâte de savoir ce que l’avenir réserve à ta deuxième fille ! Bon hiver à vous tous !

    1. says: Isabelle de FromSide2Side

      merci pour ton commentaire franc et honnête. Ben oui, en fonction de l’actualité perso du moment, des opportunités aussi, le contenu change et varie ..

    1. says: Isabelle de FromSide2Side

      c’est encore pire que cela .. c’est un peu comme un grand super marché en fait avec en plus la loi de l’offre et la demande ! Se retrouver ou non en position de force pour négocier et surtout diminuer la note, mais une fois, avoir été accepté.

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